Lectures SFFF française #5

Fonction des lectures du moment, ce billet à publication irrégulière a pour but de synthétiser ce que j'ai aimé dans mes lectures SFFF française. Pour rappel, le précédent billet est par là.

L'amicale des jeteurs de sorts, anthologie dirigée par Christophe Thill et Thomas Bauduret (Malpertuis)

Anthologie divertissante que cette Amicale qui regroupe des textes divers sur la magie, les magiciens et tout ce qui gravite autour. 

Je retiendrai particulièrement les nouvelles de Léo Henry, toujours aussi à l'aise dans la forme courte, mais aussi Romain D'Huissier qui introduit dans ce recueil son héros Johnny Kwan depuis développé en roman. Sa nouvelle est très efficace, très polar HK (mon amour de John Woo est flatté) et donne vraiment envie d'en savoir plus...vais me renseigner pour le roman, du coup ! Autre nouvelle, plus atypique, signée Jean-François Seignol, réussit le tour de force de mêler Tango et magie dans un texte atypique ! A découvrir.

D'autres auteurs m'ont tapé dans l’œil : la magie nocive d'Emmanuelle Cart-Tanneur ou la SF pleine de surprise de Karim Berrouka sont à lire.
J'ai trouvé l'anthologie réussie dans son ensemble, bien équilibrée, un sympathique moment de lecture.

Lasser, détective des dieux T4 : Dans les arènes du temps de Sylvie Miller et Philippe Ward (Critic)

Quatrième aventure, quatrième réussite, la série continue sur sa lancée sans lassitude. En plus de Lasser, cet opus nous en apprend beaucoup plus sur Fazimel, la fidèle secrétaire muée en enquêtrice de talent. Ce choix de creuser un personnage très apprécié se révèle être un moteur nouveau pour l'intrigue qui fonctionne à merveille.

Le cocktail est toujours le même, l'on continue le tour de la méditerranée avec plaisir et la réflexion est là, au détour des phrases, sur le fanatisme ou le pouvoir. 

J'oserai presque : c'est à mon sens le meilleur de la série avec Mariage à l'égyptienne, le deuxième épisode. En espérant que Lasser reviendra bientôt...

Bifrost n°84 spécial Robert E. Howard (Le Belial)

Globalement satisfait du dossier Howard (et de la nouvelle qui l'accompagne), j'ai apprécié cette fournée de Bifrost. J'ai trouvé les nouvelles qui accompagnaient ce numéro plus frustrantes qu'à l'accoutumé : celle de Romain Lucazeau, tirée du monde de son univers Latium, avait tout pour me plaire, mais m'a semblé d'une lourdeur éléphantesque - au moins, je suis vacciné contre l'achat de sa duologie ; Les Hôtes de Christian Léourier esquisse une idée excellente, sauf que c'est la frustration qui domine une fois le texte terminé, tant j'aurai aimé aller plus loin dans la découverte de ce petite peuple d'humains installé dans des créatures extra-terrestres - une belle image de parasitage inversée.

Les nouvelles étant un moteur important pour l'achat d'un Bifrost, on comprendra ma frustration avec cette 84e fournée.