mercredi 4 juillet 2012

De Bellum (2) : les inspirations

Cet article fait suite à celui-ci. Suite aux interrogations de Flo (voir dans un commentaire précédent), j'ai décidé de lui répondre dans un nouveau message car les éléments sont à mon sens intéressants.



"En quelle mesure certaines de ces grosses inspirations ont-elles influencé la relecture/réécriture plutôt que le premier jet lui-même ?"

Deux inspirations majeures ont porté l'écriture du premier tome dès l'origine : Star Wars et Battlestar Galactica. Dans le même temps, les lectures de romans comme celui de Scalzi ou Heinlein m'ont permis d'appréhender le genre de manière plus littéraire et moins visuel. C'est cette donnée particulière qui a conduit à la réécriture et entraîné les lourdes modifications qui sont, aujourd'hui encore, au cœur d'une relecture/réécriture qui prend de plus en plus de temps.
Mais tout ceci découle aussi d'un développement plus solide, dans mon esprit, de l'univers. Bien entendu, il faut faire attention à ce que l'univers ne noie pas le texte : c'est tout un équilibre à trouver qui fait que ce travail prend du temps.

"Quelles furent celles qui ont plutôt été les inspirations d'origine, lesquelles ont été plus tardives et quel fut l'impact de ces-dernières sur le texte ?"

D'une inspiration visuelle (dont j'ai déjà parlé plus haut), on a lentement glissé vers un retour aux grands classiques littéraires du genre (Asimov, Heinlein, E. Hamilton, Vance, Brin et d'autres, je ne citerai pas tout le monde) dans leur immense majorité anglo-saxonne. Et puis, je me suis mis à lire de l'auteur bien de chez nous, pas forcément  en Space-Op d'ailleurs. Ce virage alimente beaucoup cette réécriture.
On a tendance à s'identifier aux livres qu'on adore, à vouloir picorer à l'intérieur une partie de ce qui nous plait, de ce qui ne nous fait pas décrocher au cours de la lecture. Finalement, ce virage aide à la réécriture dans une autre approche. D'où un besoin d'harmonisation renforcé par le fait que le style évolue, et que de fait, le texte devient irrégulier pris dans son ensemble.  C'est une conséquence évidente d'une écriture au long cours.


"Toutefois, concernant la critique de l'archétype du génie-plus-brillant-que-tout-le-monde, pour un fan de Thrawn, n'y a-t'il pas paradoxe ?"

A vrai dire, je suis admiratif chez Thrawn de sa capacité à reculer, à remettre à plus tard, à ne pas chercher à tout prix l'affrontement et la victoire. Être plus brillant ne signifie pas qu'il est frappé du syndrome immortel-infaillible. Je n'ai pas lu tout Honor Harrington mais tout de même, ce côté est terriblement prégnant dans les premiers ouvrages.
Et puis bon, c'est un débat d'arrière garde, il n'y a pas dans ce premier Tdt de super génie, quel que soit ses défauts/qualités. 

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